terça-feira, 15 de janeiro de 2008

Bilinguisme nécessaire dans les grands magasins e "I Don't Speak Fench"

Olá Galera, resolvi postar aqui duas reportagens interessantes sobre o mercado e as linguas faladas no centro do Quebec, para que possamos ter uma grande noção de como funciona e como está sendo a tendencia por lá. Boa Sorte e espero que todos possam compreender.

Bilinguisme nécessaire dans les grands magasins

Noée Murchison
Le Journal de Montréal
15/01/2008 06h02


Alors que le fait de travailler dans des commerces indépendants ou franchisés sans parler français est un jeu d'enfant, les grandes surfaces semblent avoir appris leur leçon depuis le débat autour du service en français chez Eaton.

Aucun grand magasin approché n'a finalement embauché la représentante du Journal de Montréal, même si elle a pu travailler facilement dans 10 commerces franchisés et cinq indépendants.

Des procédures d'embauche rigoureuses exigeant plus de temps ainsi que le bilinguisme pourraient en être la cause.

«On a besoin de gens en ce moment mais je ne peux pas te mettre sur le plancher. La clientèle est à moitié francophone et anglophone», précisait une supérieure de La Baie lorsque la journaliste s'y est présentée une seconde fois.

«Si tu prends des cours de français et que tu te sens meilleure, reviens nous voir», conseillait-elle.

Négligence

La Charte de la langue française oblige tous les commerces à offrir le service en français, mais les petits détaillants contreviennent beaucoup plus souvent à l'esprit de la loi que les grandes surfaces, confirme le porte-parole de l'Office québécois de la langue française.

«Le problème est dans les petits commerces, les dépanneurs, les restaurants. Dans les grands magasins et les franchises, la Charte est généralement respectée», commente Gérald Paquette.

Le français à Montréal

· En 2006, le français est tombé sous la barre des 50% en tant que langue maternelle sur l'île de Montréal.

· Dans la région métropolitaine, 65,7% de la population avait le français comme langue maternelle.

· En 2001, plus d'un million de personnes travaillaient sur l'île de Montréal, dont 60 % de francophones.

· Un travailleur sur quatre utilisait surtout l'anglais au travail en 2001 sur l'île.

Sources: Statistique Canada, Office québécois de la langue française


I don't speak French

Le français pas important





Malgré les 30 ans de la loi 101, les francophones peinent encore à se faire servir dans leur langue à Montréal. Une de nos journalistes a pu trouver 15 emplois dans des commerces en parlant uniquement anglais.

En quelques semaines, une représentante du Journal se faisant passer pour une unilingue anglophone a été embauchée dans plusieurs commerces avec un CV juste en anglais.

Dès la première journée, elle a obtenu deux emplois et trois entrevues, menant tous à son embauche.

Elle disait à tous les employeurs qu'elle savait dire un seul mot de français: «bonjour».

Des «chialeux»

La journaliste, qui peut s'exprimer en anglais sans accent, a travaillé directement avec la clientèle en tant que vendeuse, serveuse ou caissière.

Dans huit endroits sur 15, elle n'a jamais été obligée de dire un seul mot de français.

Un seul magasin a finalement placé la représentante du Journal dans l'arrière-boutique parce qu'elle n'arrivait pas à servir les clients en français.

Dans les 14 autres commerces, les patrons jugeaient que ses lacunes en français n'étaient pas très importantes, et ce, malgré les plaintes de la clientèle. «Ce n'est pas grave, ces clients-là sont chialeux», disait notamment une patronne. Une gérante francophone est même allée jusqu'à demander l'assistance d'une employée bilingue pour traduire l'entrevue d'embauche de la journaliste.

Plaintes

La plupart des emplois obtenus étaient en plein coeur de Montréal, l'endroit qui suscite le plus de plaintes pour la langue de service, selon Gérald Paquette, porte-parole de l'Office québécois de la langue française (OQLF).

«Le centre-ville de Montréal a une valeur symbolique. On a un problème si on n'est pas capable de s'y faire accueillir et servir en français», dit-il.

Un expert de la situation linguistique au Québec remarque que les gens se plaignent de plus en plus qu'ils se font servir en anglais à Montréal. Charles Castonguay l'a lui-même observé en tant que client.

«On dirait qu'on est en train de perdre le contrôle de la situation et que l'anglais est en train de redevenir la langue principale dans le centre-ville», constate-il.

Fiefs francophones

La représentante du Journal a décroché aussi des emplois dans des fiefs francophones comme la Rive-Sud et le Plateau Mont-Royal.

Elle a été engagée comme vendeuse sur le Plateau sans même que la gérante lui demande si elle parlait français.

Plusieurs patrons ont d'ailleurs félicité la journaliste, qui servait en anglais des clients majoritairement francophones.

«Tu es formidable avec les clients», disait un patron en qualifiant d'«excellent» le service offert par la journaliste.

Avis à nos lecteurs

Nous avons choisi de ne pas publier les noms des commerces qui ont embauché la représentante du Journal. Nous souhaitons ainsi éviter de montrer du doigt seulement certaines entreprises alors que les résultats de l'enquête reflètent un phénomène largement répandu.

De plus, les questions linguistiques ayant par le passé été à l'origine d'actes de vandalisme, nous préférons taire le nom de ces commerces afin d'éviter qu'ils soient ciblés, le cas échéant.

Les faits

Une journaliste du Journal de Montréal, Noée Murchison, s'est rendue dans 97 commerces de la région de Montréal avec un curriculum vitæ rédigé uniquement en anglais.

Le CV distribué indiquait l'anglais comme seule langue parlée, avec une certaine connaissance du français.

Quand un employeur questionnait la journaliste à savoir si elle parlait français, elle répondait: «Non, je comprends un peu, mais sans plus» ou «Non, je pourrais dire bonjour, mais c'est tout».

La journaliste informait tous les employeurs qu'elle serait incapable de répondre aux clients en français et de les servir dans cette langue.

En entrevue, la journaliste refusait toujours de parler français. Quand on lui demandait si elle était prête à apprendre le français, elle répondait qu'elle «pourrait peut-être essayer».

En servant les clients, elle ne disait au départ aucun mot de français. Lorsqu'un patron exigeait qu'elle salue ou remercie en français, elle se limitait à quelques mots comme «bonjour» et «merci».

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